Dompteur du plâtre et du bronze, Alexandre Logé est un designer français dont le savoir-faire et le talent ne sont plus à prouver. Passionné et animé par l’art, il se nourrit – en plus de la création – de la collection. Expert en art tribal, il glane avec passion des pièces uniques. Des pièces, acquises ou créées, qu’il expose désormais dans sa nouvelle galerie-appartement. Signatures Singulières vous emmène à la découverte de cette adresse hors pair.
Ci-dessus : Alexandre Logé dans sa galerie parisienne.
Alexandre Logé, dompteur de bronze et de plâtre
Designer français au savoir-faire reconnu, Alexandre Logé développe un goût précoce pour la matière. À l’honneur, le bronze et le plâtre qu’il découvre dans l’atelier de son oncle au marché Serpette. Adolescent, il s’y rend tous les dimanches et voit naître un intérêt grandissant pour la matière, l’art et c’est tout naturellement qu’il emprunte le chemin de la création et du design. Il intègre l’université Panthéon Sorbonne et sort avec un diplôme en Art-Plastique et Histoire de l’Art. Au terrain de l’école, Alexandre Logé ajoute les voyages. Il fait le tour du monde et visite, à chaque étape, les musées, les marchands d’art et d’antiquités, les marchés…
Découvrir, se nourrir, fait partie de sa construction. En France, il arpente le marché aux Puces. Auprès d’antiquaires de renom du Marché Paul Bert, il se familiarise avec l’art tout en se formant au modelage et au moulage. En parallèle, il fréquente assidûment les salles de ventes aux enchères de Drouot et acquiert ses premières œuvres tribales. Une autre passion qui l’anime.
Alexandre Logé, designer français et collectionneur d’art tribal
On connaît de lui ses lustres en plâtre créés spécialement pour Alexandre Biaggi ou ses bronzes que l’on peut voir dans les intérieurs de Peter Marino. Mais le designer Alexandre Logé crée également d’autres luminaires et du mobilier comme l’applique « Yali », la lampe « Théa », la banquette « Atlante », les consoles « Arbre » et Frégate », le miroir « Nazca » ou encore la console « Kheops » qui marie courbes japonaises, piétement scandinave et marqueterie de paille signée Lison de Caunes. Et comme il ne s’arrête jamais, il poursuit ses collaborations aussi très électives avec la galerie Chevalier et à venir avec Ralph Pucci.
Créatif, Alexandre Logé est également collectionneur. Un collectionneur d’art déco, d’art moderne et d’art tribal depuis plus de 20 ans. Son éducation artistique et ses multiples expériences lui permettent de dénicher des pièces originales. À son palmarès, un masque « Dans » de Côte d’Ivoire, mais aussi des pièces de Papouasie-Nouvelle-Guinée, des céramiques japonaises anciennes, une rare sculpture abstraite en albâtre de l’artiste franco-israélien Achiam ou bien encore des céramiques contemporaines de Jean Girel ou Joris Grelet.
Alexandre Logé inaugure sa galerie au cœur de Paris
Alexandre Logé désire aujourd’hui partager son univers, mettre en dialogue les œuvres rares qu’il a méticuleusement chinées ainsi que ses créations propres. Pour ce faire, le designer franchit le pas, celui de la porte de son atelier de Saint-Denis pour ouvrir sa galerie-appartement. Un showroom situé non loin des Champs-Elysées, dans le 8ème arrondissement de Paris. Dans une approche très personnelle, il dévoile ses objets de collections, ses inspirations et ses créations nouvelles et anciennes. En juxtaposant sa collection et ses réalisations, l’artiste-artisan partage ce qui l’anime artistiquement. Une belle percée dans l’univers d’Alexandre Logé que Signatures Singulières Magazine vous invite à découvrir.
Interview de Alexandre Logé
Designer et fondateur de sa galerie éponyme
D’où vient ce coup de foudre pour le plâtre et le bronze ?
Alexandre Logé : j’ai découvert ces deux matériaux fabuleux que sont le plâtre et le bronze à mon adolescence lorsque nous allions en famille le dimanche visiter mon oncle et son associé fraîchement installés au marché Serpette. J’ai instantanément été séduit par leurs créations utilisant avec audace ces deux médiums et rêvais secrètement un jour de marcher dans leurs traces.
Que représentent le plâtre et le bronze pour vous ?
Alexandre Logé : je serais tenté de dire, les deux faces d’une même médaille, même si cela n’est pas tout à fait vrai. Le plâtre est le matériau de prédilection du sculpteur pour moi. C’est un matériau fabuleux qui au départ en poudre, une fois ajouté à l’eau devient, pendant un laps de temps, modelable et plastique à l’infini. Pour enfin devenir dur comme de la roche, mais tout de même encore modifiable et sculptable sous l’effet de la lime ou de l’outil. Le bronze quant à lui, est pour moi une sublimation du plâtre, puisque issu bien souvent d’un modèle en plâtre mais offrant une dimension supplémentaire par la richesse et la profondeur de ses innombrables patines et finitions possibles.
Imaginez-vous créer avec d’autres matériaux ?
Alexandre Logé : l’envie d’explorer d’autres matériaux pour élaborer de nouvelles créations est née avec la récente collection que nous proposons dans ce nouvel espace parisien avec notamment la lampe Naxos en albâtre et laiton. Cette direction se confirme d’ailleurs avec la collection que je développe actuellement pour Ralph Pucci à New York avec des pièces gainées en parchemin coloré ou encore un grand miroir en aluminium anodisé.
Comment est née cette passion pour la collection d’art tribal ?
Alexandre Logé : après 5 années à étudier les peintures anciennes dans mon cursus d’histoire de l’art ou des œuvres d’art contemporaines durant ma licence d’arts plastiques, la découverte des arts premiers un jour de déambulation au marché aux puces, puis à Drouot a été pour moi comme une révélation et une bouffée d’oxygène ! Le génie de ces créateurs anonymes continue de me fasciner toujours autant aujourd’hui.
Quelle est votre plus belle pièce ? Une pièce rêvée ?
Alexandre Logé : toujours la dernière (rire) ! En l’occurrence une fantastique céramique de Joris Grelet, un jeune artiste céramiste avec qui nous avons signé un partenariat récemment et dont nous présenterons les dernières créations en résonance avec mon travail, à la galerie lors d’une exposition à venir. Une pièce rêvée ? Sans hésiter un collage Merzbau de Kurt Schwitters ou encore l’une des rarissimes sculptures sur bois de Karl Schmidt Rottluff.
©Romain Ricard
Galerie Alexandre Logé
58 rue de Courcelles
75008 Paris
contact@alexandreloge.com
alexandreloge.com